Le maternage ou … ma bouée de sauvetage.
Portage, allaitement, cododo and co.
C'est pour bébé, pour son bien être, selon moi dans la logique
continuité de la grossesse, dans l'amour, avec mon ressenti. Parce
que je fonctionne à l'instinct et que je ne sais pas faire autrement
tout simplement.
Mais avec un peu de recul je me rend
compte que cette façon de faire m'est aussi fort utile ! En fin
de compte il n'est en rien surprenant que la grande majorité des
mères dans le monde agissent de la sorte. En effet en Afrique, Asie,
Amérique du sud. Dans tous les pays dit « en voie de
développement » les mères portent leur bébé, les allaitent,
dorment avec etc. C'est l'industrialisation et la modernité qui sont
venus proposer d'autres façons de prendre soin des bébés. Donner
le biberon, faire dormir bébé dans un berceau dans une chambre à
part, mettre bébé dans une poussette etc. Ce sont des phénomènes
très récents. Censé rendre service aux mamans, il est légitime de
les remettre en cause et dans nos pays dis « industrialisé »
( quel vilaine nomination d'ailleurs) de plus en plus de parents
remettent en cause ses « options ».
Tout n'est pas à rejeter, par exemple
la plus grande implication des pères est une chose positive, les
approches de la science dans la compréhension des besoins du bébé
on d'ailleurs permis d'étayer les bienfaits du maternage proximal
etc.
Mais concrètement, je pense
aujourd'hui que nombreuses de ses « options » censées
servir la mère et l'aider dans son quotidien avec bébé, l'on en
fait desservie.
Aujourd'hui encore, avec mon 3em bébé
je me suis faite ses réflexions :
( Je précise que comme mon 2em bébé,
il souffre de RGO interne, la position allongée lui est donc
difficile à supporter. Est il nécessaire que je précise également
que TOUS les bébés on un besoin accrue de présence, de chaleur, de
contact etc. qu'on ne parle pas de caprices chez un bébé, que les
pleurs sont normaux et le seul moyen d'expression de leurs BESOINS
etc. ?)
Si bébé n'était pas au sein :
je devrait me lever la nuit pour lui préparer des biberons et cela
me demanderais une organisation logistique et financière pour gérer
ce coût supplémentaire
Si bébé n'était pas porté, dans mon
dos ou contre ma poitrine je ne pourrai pas assurer les tâches
ménagères de la maison, j'aurai beaucoup de mal à écrire cet
article, je ne trouverai que difficilement le temps de faire
travailler mes filles avec qui nous pratiquons l'instruction en
famille.
Ou pour faire tout cela sans doute
devrais je laisser mon bébé pleurer, peut être accomplirais-je
donc mes tâches, le cœur serré, les terminant épuisée
physiquement et moralement.
Si bébé ne dormais pas avec nous,
tout contre moi, je devrai me lever la nuit, passer du temps à le
rendormir, puis chercher à me rendormir moi même. Mes nuits serais
probablement bien plus fatigantes et je me lèverait le matin
fatigué, à force, très sûrement irritée.
(Petite anecdote : Un jour j'ai
demandé à un ami touareg si chez lui les mamans dormaient avec
leurs bébés, il m'a répondu l'air surpris : « Pourquoi ?
Pas vous ? » En fait, à travers le monde il est plus
fréquent de cododoter que l'inverse!)
Pour mes trois enfants, je me suis
demandée comment ferais-je si javait fait des choix différents ?
Très sincèrement je ne sais pas, car comme pour chacun d'entre nous
j'ai fait mes choix en fonction de qui je suis. Je fonctionne ainsi
car je serai incapable de faire autrement. J'ai choisi ce qui me
convient le mieux, ce qui me semble le plus juste pour mes enfants.
Ainsi bébé est au sein car c'est pour
moi ce qu'il y à de plus sain ( oui facile le jeu de mot bon
… hein!) Je n'est rien à emporter lorsque je sort, tout est
là à porter de main … euh de bouche !
Bébé dors près de moi ce qui nous
permet à tous les deux de nous réveiller à peine, pour qu'il
prenne le sein, puis nous nous rendormons.
Il est porté ce qui me permet de le
réconforter, d'apaiser ses pleurs et de calmer ses remontées acide
tout en vacant à mes occupations.
Bien sûr tout n'est pas idyllique.
Parfois bébé à du mal à se rendormir, parfois il pleur plus que
d'accoutumé et le portage en écharpe ne suffit pas à l'apaiser. Il
y à donc des jours où je suis plus fatiguée, la maison est très
souvent en désordre car ses deux grandes sœurs se chargent de mon
aménagement intérieur !
J'accueil chaque jour comme un jour
nouveaux, unique et qui ne présage rien de demain. J'ai vécu le
burn out maternel avec ma seconde. Trop de charges, la volonté de
vouloir toutes les gérer d'une main de maître. Les choses étaient
certes différentes, mes responsabilités de l'époque ne me
permettaient pas ce « laisser aller » que je m'autorise
maintenant. Mais puisque je le peut, pourquoi m'en priver ?
Vouloir correspondre à l'image de la mère épanouie sur tous les
plans et qui gère tout sans faille ? Pour le côté épanouie
oui je veut bien, mais la perfection, très peu pour moi, elle n'est
pas de ce monde et je ne la recherche pas. Que l'on se dise en me
voyant que je suis une mère qui « assure » ne fera pas
de moi une bonne mère.
Alors j'ai fait mes choix, déjà pour
ma première. Sans soucis du qu'en diras t'on.
J'ai fait mes choix en fonction de moi,
de mes valeurs, de ce qui compte à mes yeux, de ce qui fait notre
équilibre à mon mari, mes enfant et moi ( encore, oui je sais …
et j'assume hihi!)
Il est nécessaire d'aller bien pour
prendre soin de ceux qu'on aime. Il y à certes des aspects
éprouvants aussi, par exemple je souffre du dos comme après chacun
de mes accouchements et le portage m'est difficile. Mais nous faisons
nos choix en fonction de ce qui nous est le plus agréable et/ou le
moins difficile, le moins pénible. Hors il m'est préférable
d'avoir mal au dos que de laisser pleurer mon bébé, ou qu'être
contrainte à ne rien pouvoir faire parce que je dois le porter, le
rassurer, le consoler …
Ces choix s'étendent aussi à
l'éducation de mes filles, j’essaie d'être autant que faire ce
peu dans la bienveillance. Cela comporte aussi sa part éprouvante,
en effet un enfants qui à la place de s'exprimer et d'expérimenter
… la prend ! Alors je sais que cela leur seras bénéfique
dans leur développement émotionnel, psychique, dans leur confiance
en elles etc. Mais cela est parfois pénible et éprouvant. Tout cela
demande une énergie folle...
Mais comme j'ai répondu il y à peu, à
une maman chère à mon cœur qui disait admirer ma façon de faire
avec mes enfants et le fait d'être mère au foyer, de pratiquer
l'IEF ( instruction en famille) etc.
Ce ne sont que des choix, ni plus ni
moins méritoires. Nous faisons tous nos choix en fonction de ce qui
nous convient le mieux. Je fait simplement les choses ainsi car je ne
pourrait pas faire autrement.
J'essaie de faire de mon mieux avec ce
que je suis.
Pour moi le maternage est ce qu'il y à
de meilleur, de plus juste, de plus naturel. Je ne cherche pas à
avoir le package, j'écoute juste mon instinct et ce qu'il me dicte
c'est de répondre aux besoins de mes enfants. Et je me trompe
parfois, je fait des erreurs souvent, mais j'essaie de respecter les
besoins de chacun des membres de notre famille.
Il est important de s'accorder vraiment
cette liberté et de ne pas subir une situation qui en fait ne nous
correspond pas. De faire de réels choix et non pas de chercher à
coller à une image à laquelle nous voudrions ressembler.
Si nous faisons nos choix, de manière
éclairée avec notre cœur, en fonction de qui nous sommes vraiment
… Alors nous seront apaisé et même dans la difficulté tout se
passera bien !
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Un petit mots, un avis, une critique ... c'est ici :